Etudes
Vers un Islam aux lendemains qui chantent (3ème partie)
3°) TOUTES LES FORMES DU GOUVERNEMENT SONT PERMISES EN ISLAM.
L'Islam n'attache aucune importance à la forme extérieure du gouvernement ; pourvu que l'on se soucie du bien-être de l'homme notamment dans le monde d'ici-bas et que la loi divine y soit appliquée. C'est ainsi que la question constitutionnelle occupe une place secondaire ; et toutes les formes du gouvernement telles que la république, la monarchie, le règne conjoint, entre autres régimes, sont admissibles au sein de la Communauté islamique à condition que celle-ci y trouve son bonheur.
Si le but est réalisé par un seul chef suprême, on accepte ce chef. S'il n'arrive qu'à une époque et dans un milieu donné, toutes les qualités nécessaires au "commandeur des croyants" ou calife ne se rencontrent pas dans une seule personne, on admettra volontiers une division des pouvoirs, pour le meilleur fonctionnement du gouvernement. On se réfère en cela, au célèbre cas, cité par le Saint Coran (Ste la vache V/246-247) d'un ancien prophète auquel ses fidèles demandèrent qu'il leur choisit, à côté de lui, un roi capable de les mener au combat contre un ennemi redoutable qui les avait chassés de leurs foyers et séparés de leur enfants. A ce titre le Saint Coran raconte l'événement avec éloquence : " Rappelle-toi quand les notables d'Israël s"étant réunis après la mort de Moïse allèrent trouver l'un de leurs prophètes et lui dirent : consacre un roi pour nous gouverner et nous irons combattre sous ses ordres dans le chemin de Dieu" " N'est-il pas à craindre, dit le prophète, que vous refusiez le combat, s'il vous est prescrit" " Mais comment ne pas nous engager a fond dans la bataille, nous qui avons été chassés de nos foyers et séparés de nos enfants?? Or lorsque enfin l'ordre fut donné de combattre, tous tournèrent le dos à l'ennemi, hormis un nombre infime d'entre eux. Il n'est rien qui échappe à Dieu du comportement des pervers".
Cette histoire de Samuel ( prophète et juge d'Israël au XI siècle avant JC, cherchant un chef pour conduire Israël et repousser les philistins, il fit proclamer Sail, roi de tout le peuple et plus tard David) est importante pour la constitution islamique : le roi en présence du prophète ne représente en rien la laïcité; tous deux sont des " fonctionnaire" assujettis à la loi divine; la division des attributions vient du manque d'un sujet qui réunisse toutes les qualités requises du roi et du prophète.
La désignation d'un roi, en présence d'un prophète et même par l'intermédiaire de ce dernier, montre jusqu'à quel point on peut aller dans cette voie. Il est vrai que, de fait, les fonctions spirituelles se trouvent séparées des fonctions temporelles ; mais elles ne le sont que dans la personne du "fonctionnaire" par une sorte de spécialisation, et non pas en elles-mêmes comme s'il y avait divorce entre ces deux aspects de la vie. En fait, on ne tolère, en aucun de ces deux domaines, aucun pouvoir arbitraire : c'est-à-dire que la politique et le roi restent assujettis à la loi divine comme nous venons de le dire autant que le sont le culte et le prophète... A suivre...
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